L’écologie-politique, c’est  la solution

L’écologie-politique n’est pas une démarche magique. Elle n’est ni incantatoire, ni sans efforts. Elle ne propose pas « une sortie de crise » annoncée à la cantonade … comme le mythique « retour à la croissance ». Nous ne traversons pas une crise passagère, nous vivons une étape de l’épuisement d’un système.

Ce tout petit extrait de la lettre introductive du projet présidentiel, intitulé L’écologie, la solution, qu’a présenté Eva Joly samedi 11 février à Roubaix marque l’enjeu qui est devant nous tous, citoyens de la Terre-Patrie.

Si la prise de conscience de la finitude et des limites de notre Planète est sans aucun doute le fondement de l’écologie-politique, le défi écologique est indissociablement un défi politique et démocratique. La grille d’analyse de l’écologie dépasse donc la seule protection de l’environnement et de la biosphère à laquelle certains voudraient bien la cantonner.
La dette, la crise sont une insupportable réalité pour de plus en plus de citoyens : austérités, régressions sociales et démocratiques, mépris des droits humains. La Grèce est montrée du doigt dans une montée de moralisme sous couvert de réalisme économique. Mais derrière la Grèce, il y a des hommes et des femmes qui sont réduits à des pions dans les calculs financiers de certains. Chez nous, en France, avec le même moralisme le « encore président » de la République monte d’un cran la stigmatisation des chômeurs. Alors que c’est notre système qui est malade, qui ne peut plus proposer un emploi à tout le monde, indépendamment de la formation professionnelle mise en place. C’est ce système qui fait que seuls 3% des transactions financières servent l’économie réelle. La course effrénée à la croissance quantitative, avec ou sans les dents, est un mirage criminel. Oui, nous vivons en direct une étape de l’épuisement d’un système.
Le projet d’Europe Ecologie dérange tous ceux qui font de la croissance le seul moteur possible de développement de nos sociétés.
Eva Joly est dénigrée voire insultée en tant que personne. Comme l’a souligné Cécile Duflot ce samedi, Eva Joly « a ce je ne sais quoi qui les met dans un drôle d’état ».
Que tous ces détracteurs, ces moqueurs prennent un peu de leur temps pour vraiment l’écouter, lire le projet qu’elle porte : pourront-ils dire autre chose que l’écologie, c’est la solution ?

Jean-Jacques Boyer
Porte-parole EELV 82
Candidat Europe Ecologie – Les Verts
Elections législatives 2012
1ère circonscription de Tarn-et-Garonne