Nous sommes plongés dans une crise qui concerne – à des degrés divers – tous les pays et tous les peuples, une crise qui concerne tout notre système : politique, économique, financier, social. Cette crise nous tétanise et nous empêche d’exercer notre lucidité et notre intelligence. Elle réactive des peurs primaires, celles du manque, qui conduisent trop souvent hélas à se faire la guerre pour des territoires, pour des biens, pour des idées.
Nous avons su quelquefois, réagir et proposer d’autres alternatives : la construction européenne après la deuxième guerre mondiale et des systèmes de solidarité, exemples parmi d’autres
Face à cette faillite programmée, nous sommes aujourd’hui contraints de nous interroger, chacun d’entre nous et tous ensemble sur la société dans laquelle nous souhaiterions vivre, celle que nous voudrions construire et les chemins pour y arriver.
Personne n’a une société clefs en main à proposer, mais nous pouvons nous accorder sur des valeurs fondamentales qui sous tendraient toute l’action politique.
Des valeurs d’égalité, de justice, de protection des biens communs, de liberté.
Des valeurs qui empêcheraient la toute puissance de certains envers les autres, la domination d’intérêts particuliers contre l’intérêt général, la confiscation du pouvoir.
Chacun doit prendre sa part dans ce monde.
Nous pouvons passer d’une société de la concurrence à une société de la contribution, du partage et de la responsabilité.
Bien sûr il faudra changer quelques règles du jeu, quelques habitudes ou quelques privilèges.
Par exemple il faudra accepter de « partager » le pouvoir, de ne pas l’accaparer, d’ouvrir les espaces de décision, c’est le débat que nous engageons jeudi 19 janvier à Montauban, Maison du peuple.
Par exemple il faudra préserver les richesses naturelles et non les piller comme actuellement,
Par exemple, il faudra développer l’éducation, la formation et la culture sans qui aucune émancipation et autonomie ne sont possibles,
Par exemple il faudra changer notre façon de produire, d’échanger, de consommer si nous voulons établir une véritable égalité entre les personnes et les peuples.
Roselyne Serra
Secrétaire du groupe local Europe Ecologie Les Verts du Tarn et Garonne
Et enfin deux citations pour le plaisir
« Le meilleur indicateur c’est le sourire » dixit Patrik Viveret, philosophe, qui a travaillé et fait des propositions sur les indicateurs de richesse
« La pratique du sourire devrait être enseignée dans les écoles » prononcée par Tommy Ungerer, auteur de livres pour enfants (Les 3 brigands, Pas de baiser pour maman….). Pour lui il faut « traumatiser » les enfants, pour leur donner une identité. « je les considère comme de petits adultes avec leurs propres opinions. On les sous estime toujours, on s’adresse à eux avec un vocabulaire réduit ; Moi j’utilise le terme « tromblon » plutôt que « fusil «. C’est formidable un tromblon pour un enfant ! »