L’année 2011 a été « riche » d’évènements et de crises montrant les limites de notre planète et de notre système économique.

 

Les manifestations du dérèglement climatique ont continué à marquer notre planète et ses habitants. Malgré les alertes répétées des scientifiques, le sommet de Durban en décembre est sans doute passé à côté des enjeux auxquels l’humanité doit faire face. Il est vrai que le Monde était bien plus préoccupé par la crise financière. Cette crise, qui semble en surprendre beaucoup, était pourtant annoncée et n’a rien d‘une fatalité  : elle est fondamentalement systémique, elle est consubstantielle à notre système en dérive. L’économie réelle, celle destinée à assurer d’abord la production et la préservation des besoins fondamentaux et des biens communs, est étouffée par la folie virtuelle de l’industrie financière et la fuite en avant qui y est associée. Les seules réponses que nous apportent nos représentants aujourd’hui « aux commandes » sont l’austérité, les dégradations sociales, les restrictions de liberté et de démocratie, la haine de l’autre, la guerre. Pour quoi ? Pour d’ultimes tentatives de sauvegarde, au profit de quelques uns, d’un système qui explose sous nos yeux.

 

L’accident de Fukushima, si besoin était, a montré comment un enchaînement improbable d’évènements se moque de la supposée sécurité nucléaire. Et pourtant, là aussi, les mêmes restent enfermés dans leurs croyances et leur fuite en avant. Que faut-il encore comme catastrophe pour qualifier de crime contre l’humanité le maintien de l’exploitation nucléaire, civile ou militaire ?

 

Le projet d’Europe Ecologie- Les Verts est sans ambiguïté : promouvoir une autre société, en finir avec la poursuite, même « régulée », des mêmes impasses avec les mêmes méthodes. Il s’agit bien d’engager la transition vers un autre monde, pour une transformation radicale du système de production, de la production d’énergie, des modes de consommation et des rapports sociaux qu’ils induisent.

 

Qui, une fois dépassées les illusions de la préservation de ses propres privilèges, petits ou grands matériellement mais toujours petits aux yeux de l’humanité, peut croire que le chemin de la transition est évitable ? Ce chemin est l’affaire de toutes et de tous, de chacune et chacun. Il est indissociable d’une pratique démocratique qui garantisse à chaque citoyenne, à chaque citoyen de contribuer, selon son envie, ses capacités, ses disponibilités, aux choix politiques qui nous permettront, tous ensemble, de faire société dans un monde durable et respectueux de toutes et tous, de chacune et chacun. Dans notre République, il s’agira de redonner tout son sens au triptyque Liberté, Egalité, Fraternité.

 

C’est ce chemin que nous vous invitons à engager dès cette année 2012 en rejetant la politique d’exclusion que nous promet de poursuivre l’équipe au pouvoir, et ce n’est pas peu de le dire. C’est dans cette perspective d’une réelle alternative que nous vous adressons tous nos meilleurs vœux pour 2012.

 

Jean-Jacques BOYER

Annie Bonnefont

Les porte-parole du Groupe Local EELV 82